vendredi 6 avril 2018 à 20h30
« La fausse solution de l'aquaculture »
6 avril 20h30
Conférence-débat
L'idée de remplacer le poisson sauvage par du poisson d'élevage se heurte à des limites écologiques et sanitaires inquiétantes.
Premier négociant mondial en céréales, le géant de l'agribusiness Cargill investit massivement dans le secteur du poisson. Loin des feux médiatiques, les poissons et les crustacés d'élevage ont en effet dépassé la production mondiale de viande bovine, et ce, avec des taux de croissance annuelle en matière d'exportations supérieurs à 50 % pour certaines espèces.
Or, alors que la surpêche est devenu un enjeu planétaire au même titre que les changements climatiques et l'épuisement des énergies fossiles, l'idée de « remplacer » le poisson sauvage par du poisson d'élevage ne résiste pas à la plus petite analyse écologique et sanitaire. Déjà en 2013, l'Union Européenne a jeté le trouble, lorsqu'en plein scandale de la viande chevaline, elle autorisait les farines animales pour nourrir les poissons d'élevage. Mais surtout, « ceux qui promeuvent l'aquaculture oublient de rappeler que les poissons d'élevage sont nourris à partir de poissons sauvages. », alertait déjà en 2001 la revue Nature.
En effet, le développement rapide de l'aquaculture de poissons carnivores a accru la pression sur les stocks halieutiques dans des proportions inquiétantes : il faut en moyenne entre 2,5 et 4 kg de poissons « fourrages » sauvages pour la fabrication d'1 kg de poissons d'élevage.
Le constat est tragique : en deux décennies, la biomasse du chinchard a chuté de trente millions de tonnes à moins de trois millions dans le Pacifique sud.
20h30 La Claranda
1 route d'Arques 11190 Serres
Conférence GRATUITE
Possibilité de restauration sur place
Réservation obligatoire au 04 68 74 38 05
Source : http://amd11.free.fr/page-34/page-53/page-47/…
Source : message reçu le 27 mars 20h